Je couds énormément de vêtements avec ma surjeteuse. En vérité, je l’utilise à chaque projet couture.
On peut tout à fait coudre avec une simple machine familiale. Mais la surjeteuse nous fait gagner un temps précieux.  Et la qualité des finitions de nos vêtements en est grandement améliorée. Alors si vous souhaitez passer à un niveau de couture supérieur, je vous invite fortement à vous intéresser à cette machine. 

Je sais que ce n’est pas toujours facile de s’y retrouver entre les modèles de surjeteuses et les marques. Voici quelques conseils qui vous aideront à comprendre la surjeteuse. Et donc à faire le meilleur choix pour vos besoins personnels.

A quoi sert une surjeteuse ? 

Tout d’abord, je vais vous refaire une brève description de la surjeteuse. Si vous souhaitez plus de détails, je vous invite à relire l’article de blog dédié : A quoi sert la surjeteuse ?

La surjeteuse est une machine qui va vous permettre de couper le tissu, le piquer et le surfiler en un seul passage. Elle assemble parfaitement toutes les mailles (jersey, lycra, molleton, etc.) qui sont plutôt compliquées à coudre avec une machine à coudre familiale. Je l’utilise personnellement pour coudre tous mes t-shirts, pulls et gilets.

Vous allez également pouvoir surfiler les bords de vos tissus chaine et trame. Pour éviter que celui-ci s’effiloche et conserver de jolies finitions au fils des lavages. Avec la surjeteuse, vous évitez l’interminable zig-zag de la machine à coudre. C’est beaucoup plus efficace et la finition obtenue est impeccable.

Enfin, vous allez pouvoir finir joliment le bord d’un tissu, même les plus délicats, avec un roulotté (ou un bord roulé). On retrouve ce type de point sur des foulards ou des volants par exemple. Là encore, vous allez gagner en rapidité et en propreté.

 

Je tiens à préciser ici que la surjeteuse est une machine complémentaire à la machine à coudre, et qu’elle ne peut pas la remplacer pour tout. Il vous faudra avoir les deux pour coudre vos vêtements.

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Maintenant que vous savez à quoi sert la surjeteuse, je suis sûre que ça vous a donné envie d’en posséder une.
Comme je le disais en introduction, sans connaitre cette machine il est difficile de savoir ce qui est important de regarder lors de vos prospections.
Je vais vous donner quelques informations qui vont grandement vous aider.

Choisir sa surjeteuse : le nombre de bobines

La toute première chose à regarder lorsque vous étudiez une machine, c’est son nombre de bobines. En effet, les fonctionnalités de la machine vont varier du tout au tout en fonction de sa capacité d’accueillir 2, 3, 4 ou même 5 fils. Dans ce dernier cas, on parle de combiné surjeteuse, recouvreuse. Je ne vais pas approfondir ce sujet, ça sera pour une autre fois.

Sufileuses : 3 fils seulement

Elles sont rares de nos jours. Mais si vous achetez de l’occasion, peut-être que vous allez en rencontrer. Avec une surjeteuse à 3 fils, vous allez pouvoir surfiler vos tissus. C’est à dire, terminer les bords à cru pour faire une finition propre. Vous n’avez qu’une seule aiguille. Vous NE pouvez PAS réaliser d’assemblage. C’est à dire que vous ne pourrez pas coudre des mailles, par exemple. Je vous déconseille de choisir une surjeteuse à 3 fils même si elles sont moins chères. Vous perdez des fonctionnalités précieuses. Je trouve ça dommage d’investir dans une machine si vous ne pouvez pas tout faire avec.

Surjeteuse : 3 ou 4 fils

Avec 4 fils, vous allez pouvoir assembler et surfiler vos tissus. Vous utiliserez le point overlock 4 fils pour assembler vos mailles et le point overlock 3 fils pour surfiler. Vous disposerez aussi d’autres points fantaisie ou de finition des bords. Tels que les points flatlock et les roulottés.

Généralement, les machines entrée de gamme proposent l’option 3 ou 4 fils. Lorsque vous montez en gamme, s’ajoute généralement l’option 2 fils.

Surjeteuse : 2 – 3 – 4 fils

Personnellement, je vous recommanderai de choisir une surjeteuse qui permet de coudre en 2, 3 ou 4 fils. Même si on peut faire énormément de choses et 3 et 4 fils, il peut être intéressant de passer en 2 fils de temps en temps. Pour des tissus fins ou délicats par exemple. Ou pour économiser un fil ! Ou par exemple pour utiliser un fil fantaisie (un fil doré par exemple) dans un seul boucleur. 

Ces surjeteuses vous offriront une large gamme de points et vous permettront même d’utiliser des points créatifs. Pour découvrir l’étendue des possibilités de points que peut offrir les surjeteuses à 2, 3 ou 4 fils, je vous invite à relire cet article : Quels sont les points de la surjeteuse ? 

convertisseur 2 fils

Surjeteuse : 2 – 3 – 4 – 5 fils

Dès lors que nous passons en 5 fils, nous ne parlons plus de surjeteuse mais de recouvreuse. Cette machine permet de faire d’autres points très intéressants (point de chaînette, point de recouvrement, etc.). Je vous en parlerai peut-être une autre fois. Certaines machines sont des « combinés », c’est à dire qu’elles font surjeteuse et recouvreuse. Ce qui peut être intéressant lorsqu’on a un petit espace de travail. 

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Vous l’aurez compris, le nombre de points disponibles va être dépendant du nombre de fils que vous pourrez utiliser avec votre surjeteuse. Au plus vous avez de fils, au plus vous pourrez avoir de points différents. Ma recommandation sera donc de choisir la surjeteuse qui vous permettra le plus de possibilités. Ainsi, vous pourrez l’utiliser longtemps sans vous sentir limité.

15 points de la surjeteuse

​Comme toutes les machines, vous allez avoir des différences de qualité et d’options en fonction de la gamme. Au plus vous montez en gamme, au plus les machines seront performantes et robustes. La gamme que vous choisirez dépendra de votre budget. Voici quelques éléments à regarder pour comparer les surjeteuses.

Les options des surjeteuses : 

Les deux options principales qui vous faciliteront la couture sont : la facilité d’enfilage de la machine et le réglage de la tension des fils.

Un enfilage facilité.

Je le vois avec mes élèves, l’enfilage c’est le point qui impressionne le plus. Facilitez-vous la vie en choisissant une surjeteuse qui s’enfile facilement. La plupart des modèles proposent un système de guides colorés ainsi que des schémas pour vous aider.

Mon conseil : vérifiez que l’enfilage du boucleur inférieur se fait facilement. C’est à dire en poussant un levier par exemple. Et non pas en devant se tortiller devant la machine, ou l’ouvrir complètement. Ce qui est le cas pour certaines surjeteuses entrée de gamme.

Si on monte en gamme, on peut s’offrir le luxe de l’enfilage par jet d’air. Cette technologie est géniale car il vous suffira de positionner les fils, d’appuyer sur un bouton et “pfiou”. Les fils des boucleurs (les plus difficiles) sont enfilés. C’est magique ! Ces machines sont plus onéreuses mais si l’enfilage n’est pas notre tasse de thé, alors ça peut changer la vie.

 

réglage tension automatique

Réglage de tension automatique

Pour obtenir de jolis points avec la surjeteuse, il faut prêter une attention particulière au réglage de la tension de chaque fil. Cette étape délicate peut être facilitée par les options de réglage automatique de la tension. Lorsqu’on monte en gamme, cette option est souvent proposée. 

Concrètement, en tournant un bouton, vous allez régler les 4 tensions de fils en une seule fois. Cela va beaucoup plus vite que de reprendre une à une les tensions de chaque fil dans le manuel et de les faire correspondre sur sa machine. Parce que oui, peut-être que vous ne le savez pas encore : la tension de chaque fil va être différente en fonction du point sélectionné, mais également l’épaisseur du tissu.

réglage tension automatique

Régler la tension de la surjeteuse n’est pas la partie la plus facile au début. C’est pour cela que j’ai consacré un module complet à ce sujet dans mon cours “Bien démarrer avec sa surjeteuse”. Et je vous ai créé une fiche mémo pour noter vos réglages personnels. Alors si on peut choisir une surjeteuse qui nous aide pour cela, c’est mieux.

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Les particularités anatomiques : 

Après le nombre de fils et les options, regardons ensemble les particularités anatomiques de la surjeteuse.

Couteau facilement désactivable

A mes yeux, il est impératif que le couteau puisse être désactivé. C’est à dire, que l’on puisse utiliser la surjeteuse sans couper le tissu. Vous verrez, vous aurez besoin de désactiver régulièrement votre couteau lors de vos projets couture. Vérifiez que vous pouvez le faire facilement : par pression sur un bouton ou en tournant le couteau. 

Le bras libre

Le bras libre, c’est un espace permettant de coudre les formes cylindriques. Comme les manches et les jambes de pantalon. Personnellement, je n’ai pas de bras libre sur ma surjeteuse. Je n’en ressens pas le manque. Je pense même que si j’en avais un, je n’aurai pas l’occasion de l’utiliser car les poignets sont souvent plus étroits que le bras libre. Donc, je ne considère pas le bras libre comme un point important à avoir sur sa surjeteuse. 

L’espace de travail :

Contrairement au bras libre, l’espace de travail ouvert est à mon sens très important. J’ai travaillé avec des petites surjeteuses si compactes qu’elles en deviennent difficiles à enfiler. Coudre dans un mini espace sombre et étroit, ce n’est pas très agréable. Si vous hésitez entre deux modèles, je vous invite à regarder ce détail : laquelle est la plus ouverte ? Où aurai-je le plus d’espace pour travailler ? 

couteau désactivé pour la surjeteuse
couteau désactivé pour la surjeteuse

Le poids :

Au plus la machine sera lourde, au plus elle sera stable. La surjeteuse a un entraînement puissant. En gros, elle va vite ! Rien de plus agaçant qu’une machine qui se déplace au fur et à mesure de la couture. Préférez une machine qui pèse son poids qu’une machine toute légère. On pourra peut-être vous donner l’argument “c’est plus facile à déplacer” mais ne tombez pas dans le piège. Plus la machine est lourde, mieux ça sera. Le poids peut aussi donner une idée de la qualité du matériel à l’intérieur. Le plastique étant plus léger que le métal.

Le bruit :

les surjeteuses ne sont pas discrètes ! Vous allez voir, elles font du bruit. Si vous avez la possibilité d’essayer les machines, vous pourrez comparer le niveau sonore. Et choisir la moins bruyante.

L’ indispensable : le Bac à déchets

Beaucoup de machines ne proposent pas de bac à déchets. Honnêtement, pour moi c’est un indispensable. Vous visualisez déjà le ménage à faire suite à une session de couture. Imaginez si tous les fils et tissus coupés par la surjeteuse tombaient au sol au fur et à mesure de votre couture ? L’enfer ! 

Vérifiez donc qu’un bac de récupération est fourni avec votre machine. Ou qu’il est accessible à l’achat à part. Et offrez-le vous immédiatement ! 

Le prix ! 

Une surjeteuse c’est un petit budget. Vous pourrez en trouver à moins de 200 euros. Mais à mon avis, pour avoir une machine qui tient la route, vous devez compter au moins 400 euros. Et les prix peuvent aller jusqu’à plus de 1000 euros en fonction des options et des marques.

Comme je vous le disais précédemment, vous allez forcément monter en qualité avec le prix. Vous aurez de meilleures options, un meilleur moteur, une plus grande stabilité et donc une plus grande qualité de points.

On peut facilement être attiré par des petits prix. Je peux comprendre ! Mais en économisant un peu, vous pourrez acquérir bien plus qu’une simple machine. Vous vous offrez un vrai confort de couture.

sélectionner sa surjeteuse

Objectif : un confort de couture

Plus le temps passe, plus je mets de l’importance au confort. Je suis tellement contente d’avoir investi dans une bonne machine dès le début ! 

Il n’y a rien de pire que de s’arracher les cheveux avec une machine qui fonctionne mal, un point moche ou des fils qui cassent constamment. Bien souvent, le simple fait de monter en gamme résout ces tracas. Alors, quitte à investir pour plusieurs années (ma surjeteuse a presque 10 ans) penser aussi à vous rendre la vie plus douce.

Prenez le temps de la réflexion. Si vous en avez l’opportunité, essayez différents modèles. Ne foncez pas tête baissée sur la première offre promotionnelle. Souvenez vous que vous garderez cette machine longtemps. Offrez-vous du bon matériel, c’est ma meilleure recommandation. Et c’est encore plus vrai pour les surjeteuses que pour les machines à coudre ! 

Check-list de conseils : 

Je vous résume ce qu’il faut regarder lors de vos prospections :

 

  • Utilisation en 3 ou 4 fils minimum (et idéalement 2 fils)
  • Couteau désactivable facilement
  • Espace de travail dégagé
  • Enfilage simplifié (voire à jets d’air)
  • Réglage automatique de la tension des fils
  • Bas à déchets
  • Assez lourde pour ne pas bouger

Les marques que je recommande : 

  • Husqvarna Vicking
  • Pfaff
  • Juki
  • Baby Lock

Le cours référence pour démarrer avec sa surjeteuse :

C’est le cours à suivre pour bien prendre en main sa surjeteuse. Il contient l‘essentiel à connaître pour apprivoiser sereinement cette machine.  Je vous parle de l’enfilage (très important), des réglages (longueur, largeur, tension, différentiel), des différents points, des bons gestes pour coudre. Je vous montre aussi comment coudre un T-shirt de A à Z à la surjeteuse. Et en bonus, vous avez un cours complet sur la résolution des problèmes les plus souvent rencontrés. En résumé, je vous donne toutes les clés pour y arriver !

Cours de couture surjeteuse

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J’espère que cet article vous aidera a comprendre ce qu’est une surjeteuse et les différentes informations notées dans les fiches produit. Personnellement, j’ai acheté une Pfaff Hobbylock 2.5 il y a bientôt 10 ans et j’en suis ravie. Dans mon cours en ligne, je vous présente également la surjeteuse Lidl qui fait souvent l’objet d’un premier achat de surjeteuse. Aujourd’hui, je reçois la surjeteuse Amber 100 s de la marque Hysqvarna Vicking via mon partenariat avec la marque. Elle est à gagner en ce moment sur mon compte Instagram ! Youhou !! Je la testerai pour vous et vous ferai un retour.

Comme toujours, partagez votre expérience en commentaires pour aider la communauté couture.
Quelle surjeteuse possédez-vous ? Est-ce que vous la recommandez ?


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