Je vais vous raconter l’histoire d’une tenue. Une tenue d’amoureuse…
Chapitre 1 : le tissu cœurs :
Tout a commencé en novembre dernier, au détour d’une allée du salon Création et Savoir Faire. Je me promenais joyeusement avec mon amie Virginie. Nous nous émerveillions des couleurs, des textures, et de toutes les idées créatives autour de nous. Nous longions le joli stand de Calissone quand soudain, il apparut. Entouré de ses camarades multicolores un peu dissipés, un joli coton patientait. Il avait une blancheur toute particulière, son fil semblant être parsemé de petites touches grises. Il était tout doux sous mes doigts et laissait apparaître de la transparence juste ce qu’il faut. Mais ce qui m’a fait craquer, c’est l’adorable motif qu’il arborait fièrement. Des petits cœurs couleur brique. Certes, les autres étoffes alentour étaient bien plus chatoyantes que lui. Mais mon regard ne pouvait se détacher de ce tissu : une batiste à la fois simple mais singulière. Elle a fait fondre mon petit cœur de couturière en quelques secondes. Je l’avais vue, et je ne pouvais maintenant plus envisager ma vie sans elle.
Chapitre 2 : Scarlett de Majam
Je suis rentrée à la maison toute contente d’avoir le précieux coupon plié bien au chaud dans ma valise. Il me fallait maintenant trouver un modèle digne de lui. Une valeur sûre que je serai heureuse de porter. J’ai jeté mon dévolu sur la jolie chemise Scarlett proposée par la marque Majam. Oh, je la connaissais déjà bien cette chemise, puisque je l’avais déjà réalisée quelques mois auparavant. Je l’avais choisie pour son col tailleur qui fait un si joli décolleté. J’ai repris le patron découpé en taille 38 et qui me convenait bien. Et j’ai entrepris de coudre cette chemise tant désirée.
Chapitre 3 : coudre la chemise
Une jolie chemise se mérite ! Il m’a fallu faire preuve de minutie pour réussir à la perfection le col tailleur. Non pas qu’il soit très difficile à faire. Mais cela demande un peu de patience malgré tout. [Toi qui souhaites coudre le même modèle que moi, sais-tu qu’il existe une vidéo pas à pas qui t’aide à le faire chez Majam ?] Puis vint le tour des poignets de manches et de sa célèbre fente indéchirable. J’avoue qu’elle n’a plus de secret pour moi, la fente indéchirable. Et cela offre une finition très élégante aux chemises. Après pas moins de 10 boutonnières et de leurs boutons respectifs soigneusement cousus à la main, elle était enfin là. La chemise de mes rêves !
Oh non ! Aurait-elle un défaut ? La coquine me serrait à la taille. Alors oui, j’aime les câlins mais j’apprécie par-dessus tout ma liberté de mouvements. J’ai donc rogné sur les marges de couture pour gagner un peu d’aisance. Cinq millimètres de chaque côté ont suffi à me donner un nouveau souffle.
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Qu’elle est jolie cette chemise ! Et elle le sait bien. Elle s’est tout d’abord pavanée sur son cintre, telle une star de cinéma. Mais très vite, elle a commencé à vouloir de la compagnie. Vous savez, on a beau être la plus belle de la terre, quand on est seule on n’est pas heureuse très longtemps. Il lui fallait un ami, un bas, avec qui partager ses journées et faire les activités qu’elle apprécie.
Chapitre 4 : la jupe Baila
Alors je l’ai écoutée et je me suis mise à chercher une idée. Je me suis souvenue avoir vu une longue jupe en maille imaginée par Charlotte Jaubert. Elle portait le nom de Baila. Je me suis dit qu’elle aimerait. Oh oui, à bien y penser cette pièce serait une association parfaite. À la fois confortable grâce à la maille et très féminine avec la fente sur le devant. Elle va être contente, elle pourra même choisir ce qu’elle préfère : ouverture sur le devant ou sur le dos.
Mais tout un coup, un doute s’installa. C’est que le modèle est très près du corps. C’est un peu moulant, non ? Est-ce qu’elle accepterait que l’on voie autant ses formes ? Ne voudrait-elle pas plutôt les garder secrètes, rien que pour elle ? J’ai balayé toutes ces idées d’un revers de la main. J’ai le corps que j’ai, et je l’honore tel qu’il est. Et ce n’est pas les remarques d’une petite chemise – ni personne d’autre d’ailleurs ! – qui m’empêcheront de porter ce qu’il me plaît.
Chapitre 5 : à la recherche de la maille
Modèle trouvé, il fallait s’atteler à choisir un tissu avec qui elle se marierait à la perfection. Après moult recherches et de nombreuses comparaisons, je lui présentais enfin l’heureux élu. C’était un bel étranger, qui arrivait tout droit de la boutique Makerist en Allemagne. Il s’appelait maille Milano de couleur terre cuite. Il cochait toutes les caractéristiques nécessaires pour satisfaire sa dame : élasticité, épaisseur suffisante et couleur impeccable.
Chapitre 6 : Baila, la jupe facile à coudre
Autant la chemise avait exigé qu’on s’occupe d’elle avec patience et attention, autant j’ai pu aller plus vite pour la jupe. La demoiselle était tellement pressée vous savez ! Le premier soir, j’ai scotché le patron et coupé le tissu dans la taille 42. Ce qui était un peu inhabituel si vous me connaissez. En effet, le tableau des tailles préconisait une taille 40. Mais chez Charlotte Jaubert, je coupe toujours une taille au-dessus. La maille en terre cuite étant peu extensible par nature, cette précaution de prendre une taille au-dessus fut nécessaire. Ainsi, elle m’ira parfaitement bien.
Le second soir, j’ai cousu la jolie jupe. Cette soirée en tête à tête avec la surjeteuse, la meilleure amie de la maille, fut un délice. En quatre ou cinq coutures parfaitement exécutées, et un élastique large enfilé dans la ceinture, la jupe était prête à être essayée. Whoua la beauté ! C’était exactement ce qu’il fallait pour combler la chemise aux cœurs lourds.
Une petite retouche pour épouser parfaitement les hanches et quelques coutures de finitions pour les ourlets, la jupe était fin prête à être présentée. C’était le grand jour. La chemise était si impatiente.
Chapitre 7 : l’étincelle
En voyant le reflet dans le miroir, croyez le ou non, il y a eu une étincelle allumée et une grande chaleur dans l’atelier de couture. Suivie d’une fine pluie de paillettes joyeuses et dansantes. Quand la fierté et le plaisir d’une création réussie se mêlent, il se passe des choses merveilleuses. Il paraît que certaines appellent cela la magie de la couture. Vous connaissez ?
Peut-être que vous trouverez cette histoire incongrue. Mais une chose est sûre : depuis ce jour, une chemise coquette et une jupe douillette filent le parfait amour. Et si vous passez près de Bordeaux – ou sur d’autres réseaux -, vous pourrez probablement les voir se promener ensemble, bras dessus, bras dessous, toutes heureuses d’avoir été créées d’une pour l’autre.
Avec beaucoup d’amour.
J’ai utilisé pour ce projet :
Pour la chemise :
- Patron : Scarlett de Majam*
- Tissu : Batiste de coton Calissone
- Boutons vintages de mon stock
Pour la jupe :
- Patron : Baila de Charlotte Jaubert
- Tissu : Maille milano de Makerist*
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Quelle belle rencontre. Ces deux là étaient fait pour s’aimer et vivre ensemble une longue histoire. Tu es ravissante. Ça te va très bien. Merci pour cette jolie histoire.
Bonjour Louise,
J’ai beaucoup aimé te lire, tu racontes l’histoire de cette rencontre entre ta chemise et ta jupe comme une comptine. C’est l’ensemble parfait. Je vais regarder ta vidéo dès que possible.
Belle journée.
Bravo Louise pour cette très belle histoire!
Tu m’as tenu en haleine.
Cette tenue de st Valentin te va à merveille.
Gaëlle.
Magnifique ensemble !!! Voilà ne belle histoire d’amour !
Magnifique ! Le choix du tissu de la chemise est parfait. Très joli, touche fantaisie et coupe classique et élégante.
J’ai acheté il y a quelque temps le patron de la chemise chez majam mais je n’ai pas encore choisi le tissu. J’aimerai beaucoup la même que vous, mais ce sont des tissus assez honoreux.
Encore bravo pour votre travail ! votre blog et vos réseaux ! belle réussite :-)