Vous avez peut-être remarqué que mes rendez-vous du mois en images avaient disparu des écrans depuis janvier. Vous comprenez maintenant la raison à tout cela : la plus grande partie de mon temps était consacré à la réalisation de mon livre. Et comme je voulais garder ce projet secret pour vous faire la surprise, à la fin de chaque mois je ne pouvais rien vous montrer. Aujourd’hui je rattrape 6 mois de retard ! Et je vous explique en images comment j’ai vécu cette folle aventure qu’est d’écrire un livre.

Tout a commencé en mai 2016 lorsque Caroline m’a envoyé un mail. Caroline c’est une journaliste et écrivain qui a déjà publié quelques livres. Vous pouvez découvrir tout ça ici. En apprenant à coudre, elle est tombée sur mon blog et elle a bien aimé son style d’écriture et ma personnalité. J’ai une phrase qui me reste dans la tête « Il faut que cette fille fasse un bouquin ». Voilà ce que Caroline a écrit dans son premier mail. Et elle proposait de m’accompagner et de m’aider dans ce projet. C’est en ce mail de mai que les planètes se sont alignées et que l’aventure a commencé.

Ecrire un livre est un rêve de toujours que j’ai longtemps pensé inaccessible. J’ai été très émue de retrouver une liste de « choses à accomplir » qui date de 2011. J’y avais noté « écrire un livre ». J’avais complètement oublié cette liste et je l’ai retrouvée par hasard au cours de l’écriture. Je ne vous raconte pas les larmes d’émotion qui ont coulées lorsque j’ai réalisé que 6 ans après je pouvais quasiment tout barrer de cette « liste de rêves ». Je m’égare déjà un peu mais je pense que de l’avoir écrite m’a guidée inconsciemment durant toutes ces années.

Mais nous n’en sommes qu’au début de l’histoire. Caroline ne fait pas partie d’une maison d’édition mais elle connait quelques personnes et les procédures et étapes à effectuer pour se faire publier. Je me suis donc laissée guidée.

La première étape consistait à rédiger un synopsis. J’avoue que je ne savais pas trop ce que c’était. En réalité, il fallait rédiger le résumé du livre et expliquer ce qu’il allait contenir. En gros, il s’agissait de la trame complète de l’ouvrage. Pour envoyer ce document il fallait que je décide de la totalité du contenu. Dès le début, il était clair que je voulais écrire un livre qui permettrait à tout le monde d’apprendre à coudre et d’y arriver. Le titre « Tout le monde peut coudre ! » s’est imposé à moi dès le début. J’ai également tout de suite voulu associer la théorique et la pratique et faire des leçons qui augmentent en difficulté pour que les lecteurs puissent immédiatement coudre un objet sympathique et être « fiers d’eux« .

De mai à juin 2016, j’ai donc travaillé sur le synopsis. J’ai bouquiné beaucoup de livres pour voir comment ils étaient conçus, j’ai passé du temps à la bibliothèque, j’ai surfé sur le web, rédigé une liste de presque 80 idées de tutoriels, j’ai pas mal cogité et j’ai organisé toutes mes idées. Je viens de relire mon synopsis et tout était déjà là, quasiment à l’identique de rendu final. La seule différence est qu’il n’y avait que 13 leçons. Et également tout un tas de bonus que je n’ai finalement pas pu faire par manque de temps et de place.

Début juin j’ai envoyé mon synopsis et ensuite l’attente a commencé. Je ne suis pas une fille hyper patiente et je guettais en trépignant d’avoir un e-mail de la maison d’édition. J’ai reçu un retour de l’éditrice qui est emballée par le projet *Danse de la joie !!*. Elle m’a demandé décrire une leçon entière pour voir à quoi ça va ressembler et je me suis mise au travail.

J’ai choisi de rédiger la leçon sur les fermetures à glissière. J’ai pris un pied absolu à faire mes recherches, prendre des notes, organiser les idées importantes et à rédiger mon texte. Le travail de recherche et de rédaction, c’est vraiment ce que j’ai le plus aimé faire. Je me suis rappelée pourquoi j’avais envie d’être chercheur à l’origine (ma formation initiale c’est recherche en neuropsychologie), pour pouvoir me documenter, chercher, organiser mes pensées et enfin, les retranscrire aux autres. J’ai donc commencé à rédiger ma première leçon et mon premier tutoriel.

Il y a eu les vacances d’été où tout le monde a pris ses congés et nous sommes très vite arrivés à Septembre. J’ai envoyé ma première leçon associée à son tutoriel et les premières photos « test ». Tout semblait convenir à l’éditrice et j’étais très confiante pour signer le contrat rapidement. Là encore j’ai eu le loisir de pratiquer la « sainte patience » (qui n’est toujours pas mon fort) car une nouvelle éditrice avait prit le flambeau et il fallait le temps de la transition des projets. Après quelques aléas nous étions les unes et les autres prêtes pour démarrer ce beau projet. Nous sommes à mi-novembre, et j’ai recommencé l’écriture intensive.

Début décembre j’ai reçu mon contrat et ce fut un peu la panique à bord lorsque j’ai découvert le délai. Le manuscrit et les photos devaient être rendus pour début février. J’avais avancé un peu la rédaction mais je n’étais pas à un stade d’avoir terminé texte et photos en moins de deux mois. On a essayé de grappiller le timing de quelques semaines… ouf ! Je me suis donc fait un rétro-planning de psychopathe. Pour être dans les temps, je devais écrire 2 leçons complètes par semaine. Ensuite, j’avais un mois pour faire toutes les photos du livre. Si je tenais le rythme, je pouvais y arriver.

Début 2017 a commencé sur les chapeaux de roues. Je passais ma vie à me documenter et à écrire. J’ai adoré ces moments à remplir mon carnet de notes et à organiser mon texte pour qu’il soit dans les clous de ce qu’on me demandait. 30 000 mots. Je vous ai épargné la petite crise de panique lorsque pendant des semaines j’ai cru qu’il s’agissait de 30 000 signes.  Je ne voulais pas d’un recueil d’images, j’avais tant de choses à dire ! Je ne voyais pas comment réduire mon livre à seulement 7000 mots (sachant que par exemple ce billet en fait 3800). Jusqu’au jour où le quiproquo a été levé et que j’ai été soulagée d’apprendre qu’il ne s’agissait pas de 30 000 signes mais de 30 000 mots. Youhou, la délivrance. Je pouvais donc me lâcher et blablater à souhait !

Janvier a été également synonyme de recherche de partenaires. C’est avec beaucoup de gentillesse que les boutiques en lignes Tissus.net et ma petite mercerie ont répondu présentes pour ce projet et je leur en suis très reconnaissante. Mais le partenariat le plus chouette fut celui réalisé avec Husqvarna Viking. Ils ont accepté de me fournir une machine à coudre trop jolie et qui fonctionne super bien. Et j’ai eu la chance de pouvoir la conserver à la fin de ce projet. Depuis, je ne jure donc que par ma Emerald 118 que j’aime beaucoup. Il s’agit d’une machine mécanique mais elle a des petits gadgets électroniques bien pratiques. C’est elle qui est de sortie la plupart du temps et ma 100 Q boude un peu.

Ensuite, il a fallu choisir les tissus que j’allais utiliser. Je ne pensais pas que cette étape serait si longue mais finalement j’ai passé plus de 40 heures à faire ma sélection. Parce que pourquoi faire simple lorsqu’on peut faire compliqué ? A chaque leçon, je voulais faire un zoom sur un tissu différent. Il fallait donc que je détermine quel tissu irait le mieux pour quel projet tout en respectant aussi l’ordre de difficulté. Je n’allais pas mettre la viscose dans les premières leçons par exemple. Ensuite, j’ai déterminé la gamme de couleurs que je souhaitais et j’ai essayé de répartir les teintes pour qu’elles soient homogènes dans tout le livre. Je voulais des pastels mais qui ne fasse pas trop « fille ». Je voulais aussi que certains projets soient mixtes pour que les hommes puissent aussi s’y retrouver. Donc ça a été la prise de tête : la bonne couleur, la bonne matière, le motif sympa… et la rupture de stock ! J’ai eu le coup avec plusieurs tissus mais j’ai à chaque fois pu me rabattre sur autre chose. Je suis très contente du rendu car au final il y a une homogénéité dans les couleurs du livre et je pense que c’est un détail qui apporte beaucoup.

Nous étions mi-janvier, la commande de tissus allait arriver et on m’a demandé de rédiger deux leçons supplémentaires. L’argument était valable, 15 leçons c’est plus « vendeur » que 13 qui est un chiffre un peu connoté. Sur le principe j’étais complètement d’accord avec cette demande de la maison d’édition mais dans les faits ça remettait en cause toute mon organisation. Parce que deux leçons supplémentaires, ça impliquait de savoir de quoi parler mais également d’inventer deux tutoriels. Heureusement que j’ai très vite trouvé une solution. La leçon 1 sur les différents points était à l’origine un chapitre intégré dans la première partie du livre, juste après avoir appris à enfiler sa machine. C’est Caroline qui a eu l’idée d’en faire une leçon et elle avait raison. Le plus compliqué a été d’imaginer un tutoriel associé. « Comment faire un tuto avec seulement de la couture toute droite ? » L’idée est venue de ces tableaux faits de fils et de clous. Et si je remplaçais mon fil par une couture toute droite ? L’idée était cool et j’étais sauvée.

La seconde leçon ajoutée fut celles sur les pressions. Cette leçon était sur la liste de « bonus » mais au début je pensais que ce n’était pas une technique indispensable pour débuter (et puis je croyais n’avoir droit qu’à 7000 mots donc je me censurai moi-même !). Avec le recul, je pense que c’est l’une de mes leçons préférée du livre et je suis bien heureuse de l’avoir intégrée. J’ai choisi de prendre le tutoriel de la housse de téléphone qui était à l’origine prévu pour les boutonnières pour l’illustrer. Et j’ai imaginé un autre modèle, le tour de cou, pour illustrer cette leçon privée de son tuto. Plus le temps de passer commande pour ce projet, j’ai donc utilisé des tissus de mon stock.

Fin janvier, la grande partie du texte est rédigée. J’ai investi dans du matériel de photographie et je suis prête à débuter les prises de vue. Là encore, je n’avais pas du tout anticipé une telle galère. On n’imagine pas les contraintes tant qu’on n’y est pas confronté. Pour avoir des photos homogènes, il faut avoir toujours le même type de lumière. Comme les photos allaient être prises à différents moment de la journée, il fallait que j’utilise mes lampes volets fermés. Pendant un mois, j’ai passé tout mon temps libre dans le noir, avec mes lampes dans la figure, à poser avec le minuteur pour faire toutes les photos des pas à pas et des leçons. Il y en a eu 2000. A chaque fois que je devais passer à la machine, je devais tout déplacer, remettre le pied et l’appareil photo dans l’axe. Pour prendre les photos j’étais à moitié tordue devant la machine, la tête dans les lampes, et avec mon minuteur. « Ah mince, j’ai des cheveux devant« ,  « Zut, le fond se casse la figure« , « Mais elle va se faire la mise au point ?« . Avec un langage parfois bien moins châtié !  ;) C’était un sacré spectacle et avec le recul j’en rigole beaucoup !

Mais le pire dans tout ça, c’est qu’à chaque fois je devais avoir une manucure impeccable. Le calvaire du vernis à ongle, qui aurait pu l’anticiper ? C’est bien simple, je faisais mes ongles deux fois par jour et parfois plus. Une épingle de travers, un tissu difficile à retourner et c’était à refaire. C’était sans compter le travail au magasin ou le ménage du quotidien. Ça me rendait folle ! En un mois, j’ai utilisé plus de la moitié de mon flacon spécialement choisi et acheté pour l’occasion. J’ai fait une overdose de solvants en février !

Durant cette période, j’étais tellement dans les choux niveau timing que mon corps s’est mis en mode « survie ». Je ne dormais plus, je travaillais le matin avant d’aller bosser, 3 ou 4h le soir après être rentrée et tous mes jours de repos sans exception. Je continuais à répondre aux messages ici et à donner des cours de couture mais j’étais bien moins présente sur le blog. Vous comprenez pourquoi maintenant. Je ne sais pas comment j’ai tenu le rythme. C’est tout de même incroyable ce que le corps humain peut supporter.

Une chose qui m’a énormément aidé aussi, vous allez rire, c’est d’écouter Julien Doré. Moi qui n’écoutais jamais cet artiste avant le livre, pendant toute la période « photos enfermée dans le noir alors qu’il faut beau dehors » c’était vital que j’écoute ses chansons. La playlist a tourné en boucle et je ne pouvais physiquement n’écouter rien d’autre. Dès que je la lançais ça me mettais comme dans un état de relaxation. Je pense que la mélodie riche et la voix douce et grave aidait mon cerveau à se reposer tout en restant focus sur ce que je devais faire. Un peu comme si c’était le fil d’Ariane que je devais suivre pour aller jusqu’au bout de la tâche immense que je devais accomplir. Très sincèrement, je ne sais pas ce qui se passait en moi dans ces moments-là. Je me suis dis que je devenais un peu folle. Mais même si c’est un peu bête à dire, je n’aurai pas pu finir ce livre sans Julien Doré.

Début mars, j’avais déjà du retard et j’ai enfin terminé de coudre et photographier toutes les réalisations. Ce fut le moment de les emballer soigneusement et de les envoyer à la photographe. Pendant une petite semaine (ma semaine de vacances !) nous avons échangé quotidiennement avec Betül Balkan, la photographe, pour que je donne mon avis sur toutes les prises de vue. Dans mon colis, j’avais ajouté des éléments de décoration de ma maison et de mon atelier. C’est très émouvant pour moi de retrouver tous ces objets sur les magnifiques photos de mes réalisations. Très honnêtement, je n’aurai pas pu espérer de plus jolies photos pour le livre, je les adore.

En parallèle, j’ai entamé la relecture du manuscrit complet. Pour avoir une petite idée du volume de temps, je mettais entre 10h et 12h pour relire la totalité du livre. Je l’ai relu trois fois en une semaine (j’étais en vacances rappelez-vous). Pour tenir la cadence, j’ai utilisé la technique Pomodoro. Cela consiste à travailler pendant 25 minutes, puis de faire un break de 5 minutes, cela deux fois de suite avant de faire un break plus long. C’est un peu la technique des psychopathes du travail mais pour cette tâche qui demandait une grande concentration c’était parfait. En parallèle, j’ai envoyé des leçons à mes proches (merci encore à tous !) pour avoir un regard extérieur et pour qu’ils puissent débusquer d’autres coquilles. Et Caroline a corrigé les dernières erreurs avant le rendu final.

Le texte est parti, il fallait ensuite traiter les photos. Il a fallu sélectionner les photos que je conservais, les retoucher en lumière et en cadrage pour qu’elles soient toutes homogènes et enfin les renommer de manière intelligente pour qu’ensuite on puisse s’y retrouver. Là encore ce fut un travail laborieux qui a pris un paquet d’heures. Bien plus que je n’avais imaginé au départ. Mon mari m’a bien aidé dans cette étape. Je le remercie beaucoup car sans lui et son PC bien mieux adapté que le mien, j’aurai encore plus galéré.

Les photos enfin finies et elles pesaient trois tonne et demie. Je pensais naïvement que j’aurai pu les envoyer par internet facilement mais comment dire que d’attendre 4h de téléchargement pour envoyer 10 photos, alors qu’il y en a un millier… C’était la galère ! Surtout qu’à ce moment-là j’avais un mois de retard. J’ai donc investi dans une grosse clé USB et tout est parti par la poste. Ouf ! A ce stade, je pensais avoir terminé ma part du travail et je me voyais déjà reprendre ma vie et mes activités « normales ».

Après des semaines de travail acharné et de rebondissements émotionnels, je me suis écroulée de fatigue. Le diagnostic est tombé : surmenage. Il fallait que je me repose d’urgence et surtout que je « ne fasse rien ». C’est extrêmement difficile de passer d’un état de productivité intense où le cerveau ne s’arrête jamais au « plus rien« . C’était la déprime absolue mais il parait que c’est un état normal pour toute personne qui termine un projet très prenant physiquement et émotionnellement. A ce moment-là, je ne voulais même plus que le livre sorte tellement j’étais angoissée par « ce que ça allait donner« . Mais j’étais trop fatiguée pour avoir les idées claires.

J’ai été reboostée et rassurée en découvrant la jolie couverture que la graphiste a imaginée. Elle était trop jolie et me ressemblait beaucoup. Fraîche et girly mais pas trop « cul-cul ». La première version était un peu différente de la version définitive mais j’étais déjà conquise. Une belle couverture pour un beau livre !

Fin avril, au moment où j’avais encore besoin de récupérer, la charge de travail s’est à nouveau accentuée. Je n’avais pas du tout pensé qu’il faudrait que je corrige la mise en page du livre. Mais pourtant avec le recul ça parait tellement logique ! Donc j’ai corrigé, lu et relu. Il y a même eu des photos à refaire (lampes et vernis rose, le retour !) pour illustrer certains points oubliés. Les corrections se sont enchaînées car le délai était extrêmement serré. Il fallait avoir terminé pour le 9 mai. Heureusement, j’ai travaillé avec Astrid, une personne adorable qui était très disponible et bienveillante. Elle répondait immédiatement aux questions, les modifications étaient bien faites et elle arrivait à me rassurer quand il le fallait. J’ai eu mal au cœur pour elle et la graphiste car on a dû travailler tout le week-end du 8 mai. Pour une fois qu’il y avait un super pont, on l’a passé devant l’ordinateur à faire des corrections. Mais on a réussi à finir à temps, enfin j’ai réussi à lâcher et à arrêter de corriger, et le 10 mai je donnais mon autorisation pour l’impression.

***

Vient le temps de l’attente impatiente du rendu final du livre imprimé et de la mise en place de la communication. J’ai rempli mes petits cartons pour envoyer un exemplaire aux filles que j’admire et que j’apprécie. J’ai essayé mille fois d’écrire mon article pour vous l’annoncer ici mais c’était tellement difficile ! J’avais tant de choses à dire que tout s’embrouillait dans ma tête.

Puis j’ai reçu mes exemplaires. Ce fut un moment tellement fort ! J’avais du mal à réaliser que j’avais fait tout ça. Le livre était tellement joli ! J’avais trop hâte de le montrer à tout le monde. J’ai enfin pu faire des photos, ma vidéo et j’ai réussi à écrire des mots sur mon écran.

Et puis il y eu la sortie. Ce tsunami de messages heureux et bienveillants ça m’a fait tellement plaisir ! Je l’ai déjà tellement dis mais je le redirai encore : « Merci du fond du cœur ! ». Tous vos mots et votre enthousiasme ont complètement occulté ces mois de labeur et je suis aujourd’hui d’être fière d’avoir tenu bon jusqu’au bout. J’ai aujourd’hui un joli livre entre les mains. Il me ressemble à 100%, il est comme je le souhaitai et j’espère qu’il vous apportera beaucoup de choses.

Aujourd’hui je suis trop heureuse de voir vos photos fleurir partout. Mon livre sur votre transat, à côté de votre machine, dans les librairies. Vous êtes tous et toutes tellement heureux de l’avoir entre les mains, c’est de très belles émotions pour moi. Merci !

C’est comme un peu la fin d’une aventure sensationnelle. Cette expérience fut très intense physiquement et émotionnellement. Il y a eu des des moments de découragements et d’incompréhension comme dans tous les grands projets. Mais je ne veux en retenir que le positif. Ce livre m’a changé en de nombreux points. Je sais maintenant que j’adore faire des recherches et écrire. Je n’ai jamais autant galéré de ma vie et kiffé en même temps. Je ne suis pas folle vous savez, héhé ! Je pense vraiment qu’on peut éprouver du plaisir dans le travail intense. Surtout lorsque c’est un projet personnel qui nous tient à cœur.

Maintenant je sais aussi que j’ai besoin d’un timing serré pour être inventive et j’ai découvert que j’étais extrêmement résistante à l’effort. J’ai eu une organisation militaire et j’ai trouvé des ressources cachées toujours plus loin, je ne sais même pas où. J’ai aussi appris l’importance du repos et du bien mangé pour pouvoir récupérer. Ma période de déprime m’a enseigné le lâché prise et l’acceptation de n’être pas en forme de temps en temps.

Avec le recul, je suis fière d’avoir tenu bon dans mes envies. Nombre de fois ça aurait pu dévier mais je suis toujours restée sur ma ligne de conduite. Je suis allée au bout du bout de mon rêve et rien que ça c’est sensationnel. Aujourd’hui je peux le dire sans fausse pudeur : je suis fière du travail accompli.

Avec mes partenaires de parcours, Caroline, Louise au début puis Aurélie, Astrid, Hélène, Betül, Mireia, Nelly, Stéphanie, Claire, Céline… qui ont chacune apporté à ce projet et qui fait qu’il est si réussi aujourd’hui. Je les remercie toutes encore une fois aujourd’hui.

Et bien sûr, je remercie mon petit mari qui a supporté tout ça au quotidien ! :)

♥♥♥

Et voilà, vous savez tout de cette grande aventure maintenant !
Une sorte de page se tourne pour moi… espérons qu’elle laissera la place à d’autres chouettes aventures !